CONVERSION (informatique)

CONVERSION (informatique)
CONVERSION (informatique)

CONVERSION, informatique

Une bibliothèque de programmes conçue en fonction d’une machine A ne peut s’adapter du jour au lendemain à une nouvelle installation dont les caractéristiques et le logiciel sont différents. Paradoxalement, l’installation d’un nouvel équipement plus performant peut provoquer une chute de rendement parfois dramatique.

Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour remédier à cette situation. On peut tout d’abord songer à procéder à la réécriture complète de tous les programmes de la bibliothèque. Cette solution, coûteuse, est en général écartée. Une autre solution consiste à utiliser des techniques qui permettent l’exécution directe par la machine B des programmes écrits pour la machine A. Ces techniques sont de deux types: la simulation et l’émulation.

La simulation consiste à considérer les instructions du programme A comme des données ordinaires du point de vue de B et à les faire analyser par des routines spéciales dont la fonction sera de simuler dans B le déroulement de chaque instruction de type A. Une instruction A est donc représentée par un ensemble d’instructions B, un peu comme dans le cas des macro-instructions. Cette solution conduit à l’écriture de programmes spécialisés de type B, appelés simulateurs, qui seront appelés dans B au niveau du système d’exploitation. On conçoit que les performances obtenues sont, dans ces conditions, assez médiocres. Bien entendu, il existe autant de simulateurs qu’il existe de couples (A, B).

L’émulation fait appel à la microprogrammation. Au lieu d’analyser et de faire exécuter par un programme plus ou moins complexe chaque instruction A, on crée par microprogramme une logique de contrôle spécifique destinée à simuler le déroulement des instructions A au sein de la machine B. Autrement dit, la partie fonctionnelle de B (tout ce qui traite l’information proprement dite) est commandée par des signaux issus d’une logique surajoutée au niveau normal des circuits de contrôle de B. Évidemment, cette technique est tout à fait appropriée à l’usage des mémoires à lecture seule (ROM). Un émulateur sera ainsi défini par l’ensemble des micro-instructions stockées dans une mémoire morte associée à la machine B. B est dite machine hôte ; A est la machine source . Ici encore, il y a autant d’émulateurs que de couples (A, B). Cette technique permet de conserver, voire d’améliorer, les performances des programmes sources. C’est de loin la technique la plus employée.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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